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chambre au second étage sur le devant de ladite maison, jusquce que ledit preneur son fils soit pourvu par mariage, lors duquel, pendant et après icelui, il la délaissera à icelui son fils pour son logement, lequel, réciproquement, sera tenu de livrer à sondit père une autre chambre telle qu'il plaira à icelui sondit père choisir et retenir sur le devant dé ladite maison;.... ledit bailleur se réserve encore la communaude la cuisine et du grenier de ladite maison, ensemble le pas­sage libre pour lui et les siens par la boutique d'icelle mai­son. » Le caractère du re de Molière se dessine nettement dans ces deux actes ; il était plus que rigide en affaires, et dut chercher pour son second fils un mariage très-avanta­geux. En effet, le 15 janvier 1656, Jean Poquelin le jeune signait son contrat de mariage1 avec Marie Maillard, orphe­line encore mineure, dont l'éducation avait dû être fort né­gligée, puisqu'elle clare « ne savoir écrire ne signer, » mais qui apportait une dot évaluée à onze mille cinq cents livres, somme qui de nos jours représenterait environ cin­quante-sept mille cinq cents francs *. Hubert Guilminault, oncle et curateur de la future était commis au greffe de la chambre des Comptes ; ses autres parents appartenaient'au commerce, et l'un d'eux exerçait aussi la profession de tapis­sier, mais parmi les témoins et amis de Marie Maillard figu­rent Charles Bourlon, évêque de Césarée, coadjuteur et depuis évêque de Soissons, et plusieurs conseillers du Roi remplissant des fonctions élevées à la chambre des Comptes, au Parlement, au grand Conseil, au Châtelet, etc
Un an avant ce mariage, Catherine Poquelin, baptisée le 15 mars 1634, fille de Jean Poquelin « et de défunte Cathe­rine Fleurette, jadis sa femme, de laquelle défunte elle est fille unique et seule ritière, » après être entrée comme novice au couvent des religieuses de la Visitation Sainte­Marie de Montargis, avait pris le voile dans ce monastère en
1.  Document n° XXVII.
2Lettres y Instructions et Mémoires de Colbert, publiés par M. Pierre Clé­ment. 1861, in-8, tome I, page euv»
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